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Blog à bouquins
30 novembre 2007

L'éternel retour

21Q8FWYS67LReplay, Ken Grimwood

Que ferions nous si nous avions la possibilité de revivre nos vies? Ferions nous les mêmes choix? Serions nous les mêmes personnes?
Jeff Winston meurt d'une crise cardiaque en 1988 et se réveille ensuite en 1963, à l'âge de 18 ans. Mais il a gardé toutes ses connaissances d'adulte, de sa précédente "vie". S'ensuit une série de vies où tout devient possible, où tout peut être testé, puisque le cycle se répète à l'infini. Est-ce si intéressant de revivre éternellement? En faisant les choix en connaissance de cause, peut-on rendre notre vie différente, voire meilleure?
Jeff et Pamela, la femme qu'il aime et qui vit la même chose que lui, vont se poser toutes ces questions, vont profiter de toutes ces vies pour explorer toutes les possibilités. Jusqu'à la lassitude.
D'ailleurs, ils se "réveillent" de plus en plus tard dans le cycle. Pourront-ils se croiser encore et encore? Une fin est elle inéluctable ou est-ce l'éternité qui les guette?
J'ai trouvé ce roman passionnant car c'est vrai qu'il explore un sujet phare de la science-fiction: qui n'a pas imaginé pourvoir revivre sa vie? Et jamais on n'est lassé par ces retours, ces nouvelles vies puisqu'à chaque fois, tout est différent. Le suspens est présent, les mondes parallèles aussi. Ils peuvent influencer leurs propres vies mais pas vraiment le cours général des choses. Par exemple, ils peuvent devenir multimillionnaires, artistes, médecins réputés, écrivains célèbres, mais ne peuvent empêcher des évènements comme l'assassinat de J.F Kennedy. On en rêve tous, non?

Les premières lignes:
  Jeff Winston était en train de téléphoner à sa femme quand il mourut.
   - Il nous faut...venait-elle de dire.
Il ne l'entendit jamais expliquer ce qu'il leur fallait, parce que quelque chose de lourd parut s'abattre sur sa poitrine et chassa tout l'air de ses poumons. Le combiné lui tomba des mains et fendit le presse-papier de verre sur son bureau.
  Une semaine plus tôt, elle avait prononcé les mêmes paroles ou presque:
   - Sais-tu ce qu'il nous faudrait, Jeff?
Et il y avait eu un arrêt - pas infini, pas définitif comme cet arrêt de mort, mais cependant un vide palpable, un intervalle de temps.

Ma note: 9,5 / 10

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