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Blog à bouquins
11 janvier 2008

Bacillus vampiris

21qp8pHD1ILJe suis une légende, Richard Matheson

Chaque jour, il doit organiser son existence solitaire dans une cité à l'abandon, vidée de ses habitants par une étrange épidémie. Un virus incurable qui contraint les hommes à se nourrir de sang et les oblige à fuir les rayons du soleil...
  Chaque nuit, les vampires le traquent jusqu'aux portes de sa demeure, frêle refuge contre une horde aux visages familiers de ses anciens voisins ou de sa propre femme.
  Chaque nuit est un cauchemar pour le dernier homme, l'ultime survivant d'une espèce désormais légendaire.

Je n'avais pas fait le lien avec le film qui allait sortir lorsque je l'ai trouvé à la librairie. Tout de suite, j'ai fait le parallèle avec Cellulaire de Stephen King, tout en sachant que Richard Matheson l'avait écrit bien avant lui et que son roman, au moins, portait sa marque d'auteur reconnu de SF. Je ne l'ai pas acheté tout de suite et lorsque je me décidai, l'edition et la couverture avaient changé...Maintenant, on peut voir l'affiche du film qui vient de sortir. Rien de tel pour me retenir...je ne sais pas pourquoi, je n'aime pas trop acheter les livres avec en couverture l'affiche du film dont ils ont fait l'objet. J'ai l'impression que ça va me gâcher ma propre lecture...
Bref, je l'ai pris quand même, mais j'ai eu du mal à le commencer. J'avais peur d'être déçue, d'autant que je n'avais pas la tête à une histoire de vampires...
Et finalement, loin de me decevoir, l'histoire m'a happé, je l'ai lu d'une traite.
Le récit est construit de manière linéaire, en respectant la chronologie. On trouve l'humanité - plutôt ce qu'il en reste, en proie à un virus mortel, auquel Neville a échappé. Il s'est barricadé dans sa maison, où il dispose de tout ce dont il a besoin, faisant le plein le jour et subissant l'assaut des autres dès la nuit tombée. Pour l'instant, il apparaît être le seul survivant et les doutes l'assaillent de plus en plus, d'autant qu'il repense à sa femme et sa fille qui ont dû subir le sort réservé aux contaminés: la mort par le feu ou par un pieu dans le coeur. Il va se lancer dans une quête éperdue, comprendre ce qui s'est réellement passé et surtout, essayer de trouver une solution à la survie de son espèce, notamment par l'éradication pure et simple des autres. Mais qui sera le plus fort? L'individu isolé ou le plus grand nombre, ceux qui définissent la norme, finalement, même si cette norme parait impensable?
C'est un bon roman de fin du monde, on est impliqué dans la vie de Neville, et on attend comme lui, toute trace de survie humaine, et même si l'on sent le poids irrévocable du destin de l'homme seul face à la multitude, l'espoir demeure...La question revient sans cesse: pourquoi survivre tel qu'on est et ne pas céder à la facilité, devenir comme eux?
Je me demande vraiment comment Hollywood va tourner ça. J'ai quelques doutes sur l'adaptation fidèle, mais bon, c'est à voir...

Les premières lignes:
 
Par temps couvert, Robert Neville se laissait parfois surprendre par la tombée de la nuit; ils se répandaient alors dans les rues avant qu'il fût rentré.
   Un esprit plus analytique aurait pu calculer l'heure approximative de leur arrivée, mais Neville avait gardé l'habitude de s'en remettre à l'aspect du ciel, une méthode que les nuages rendaient inopérante. En conséquence, il préférait ne pas s'éloigner de chez lui ces jours-là.
  Il fit le tour de la maison dans la grisaille de l'après-midi, une cigarette au coin des lèvres, traînant derrière lui un mince cordon de fumée. Il inspecta chaque fenêtre, vérifiant qu'aucune planche ne branlait.

Ma note: 8 / 10

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Commentaires
F
Trop noir pour moi en ce moment, ai envie de choses gaies avec ce temps de m....
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