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Blog à bouquins
27 août 2008

Cercles secrets

51zifAqVkWLDu sang sur Vienne, Frank Tallis

En plein coeur de l'hiver sibérien de 1902, un serial killer entame une déconcertante campagne de meurtres dans la ville de Vienne. Mutilations obscènes et penchant pour les symboles ésotériques en sont les principales caractéristiques. L'enquête mène l'inspecteur Oskar Rheinhardt et son ami le psychiatre Max Liebermann au sein des sociétés secrètes de Vienne - le monde ténébreux des érudits littéraires allemands, des théoriciens et des scientifiques adeptes des nouvelles théories évolutionnistes venues d'Angleterre. Au premier abord, le comportement énigmatique du tueur demeure imperméable à toute interprétation psychanalytique... Mais il devient peu à peu évident pour Max qu'un raisonnement cruel et invraisemblable guide les actes de ce dernier.

Les aventures de Max Liebermann et Oskar Rheinhardt se poursuivent dans la lignée du premier opus, "La justice de l'inconscient", avec la découverte de la franc-maçonnerie et autres sociétés secrètes, mélange bouillonnant de personnalités dont les théories laissent présager le pire.
Les meurtres paraissent même passer au second plan, tant la description de l'époque fortement teintée d'antisémitisme et de nationalisme prend le pas sur le récit. Le tableau est bien campé, nous plongeons dans l'Autriche de ce début du XXè siècle.
Max continue à collaborer aux enquêtes de son ami Oskar - toujours en délicatesse avec sa hiérarchie -  pour notre plus grand bien car ses théories psychologiques éclairent chaque indice d'un jour nouveau.
Mais il est toujours difficile d'appliquer ces théories sur soi-même, et Max découvre aussi qu'il ne se connaît pas si bien que cela. Sa propre vie personnelle est remplie d'indécision.
En résumé, une bonne suite avec toujours des héros fort sympathiques et une période de l'histoire intéressante tant on pressent les retombées dramatiques de toute cette agitation politique.

  L'Italien se fendit. Il était petit, mince, mais très musclé. Le désavantage dû à sa taille se trouvait amplement compensé par son regard acéré et sa vitesse étonnante.
  Liebermann réussit à écarter le fleuret, mais chancela et se révéla incapable de contre-attaquer. Son adversaire en profita pour avancer encore. Liebermann vit la pointe de son arme frôler son coeur, protégé toutefois par un plastron. Retrouvant l'équilibre, il choisit la retraite et recula à la hâte de plusieurs pas. Un filet de sueur ruisselait sur sa joue brûlante. L'Italien haussa les épaules, s'éloigna en faisant ployer son fleuret avec indifférence, puis pivota et se mit en position, levant le menton d'un air arrogant. Liebermann s'approcha, prudent.

Ma note: 7,5 / 10

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Commentaires
K
Je l'ai chez moi celui-là. Je vais commencer par le début de la série, par contre mais l'enthousiasme de Fashion me l'a fait remonter en haut de la pile!
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