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Blog à bouquins
11 octobre 2008

Couple

285125869_MMaxime ou la déchirure, Flora Groult

Une femme s'échappe...
Maxime a quarante ans. Elle est encore attachée à Pierre, son mari, par les liens de la tendresse et de l'habitude. Partagée entre la soif de liberté et d'autonomie qui naît parfois en soi à la maturité et le besoin de perpétuer les paisibles certitudes, partir lui apparaît en même temps comme une défaite et comme un accomplissement.
Au début du livre, Maxime vient de refermer la porte sur sa vie passée. Les étapes de cette séparation, les aventures, les réactions de l'entourage, une brusque confrontation avec la mort qui remet en cause les valeurs les plus sûres, et la découverte d'un autre soi-même à l'âge où l'on peut craindre de n'avoir plus grand chose à découvrir, voilà pour l'héroïne autant de déchirures qui la modifient en profondeur. (...)

Flora Groult a collaboré avec sa soeur pour quelques livres (Journal à quatre mains, Le féminin pluriel,...) et j'avais envie de découvrir ses propres écrits. Je pense que les deux soeurs se sont mutuellement inspirées car c'est assez proche de ce qu'écrit Benoîte Groult. Mais c'est aussi un peu différent. Ce sont souvent les mêmes thèmes qui reviennent: le destin d'une femme, au croisement de différents choix, à l'aube d'une vie nouvelle.
Ici, Maxime a décidé de se séparer de Pierre, non parce qu'elle ne l'aime plus, mais parce qu'elle ne supporte pas ce que leur couple est devenu. Cette séparation est évidemment le moment de faire le point sur sa vie.
Sa soeur, sa belle-fille, Pierre, chacun vit différemment ce changement. Maxime est devenu libre. L'est-elle enfin?
Ce livre est une réflexion sur ce qu'est le couple, la place de chacun. Comment vit-on sa propre évolution lorsqu'on est deux, quels sont les fondements d'un couple, qu'est-ce qui peut faire durer l'amour entre deux êtres? Des questions dont on peut trouver une ou plusieurs réponses...

Les premières lignes:
Pierre n'avait jamais eu de goût particulier pour la vie. Depuis quarante-huit ans, il la consommait du bout des lèvres, sans appétit. C'était toujours Maxime qui attirait son attention sur la saveur des choses. Sans elle, probablement, la mer ne lui aurait pas paru bleue, ni l'herbe verte. N'en ayant qu'une légère conscience, Pierre ressentait cependant devant sa femme un malaise un peu flou, qu'il tentait parfois, sasn ardeur, de déguiser en reconnaissance. Mais, quoi qu'on en fasse, on en veut à ceux dont les fruits sont plus juteux et qui savent mordre dans la joie.

Ma note: 7,5 / 10

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