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Blog à bouquins
28 avril 2009

Voyage

41XAQ2T0FSL__SL160_AA115_Nulle part, mais en Irlande, Franz Bartelt

  "Belles têtes d'Irlandais dans les rues de Killarney. D'un certain âge. Des têtes conformes à la tradition et qui, au-delà du folklore touristique, donneraient à n'importe qui manie vaguement le crayon l'envie d'écrire et de conserver ces personnages dans les mots.
  On ne s'attache pas à repérer d'abord les faces qui affichent leur alcoolisme. Ici, c'est un penchant qui ne s'avoue pas, mais se clame et se trompette. Il met tant de sincérité, dans la laideur que là encore, parce qu'on est en Irlande, on se sent en confiance. Des trognes aussi évidentes et qui témoignent d'une impeccable assiduité au pub ne savent plus mentir. La caricature est une innocence brute."

  Dans ce récit de voyage fort peu héroïque - camping et vélo -, l'auteur s'attache à montrer des spectacles qui n'ont pas lieu et des êtres sans grandeur dont, en amoureux comblé de la langue, il sait faire une véritable matière littéraire.

Quelques notes et on retrouve avec plaisir le style et le ton de l'auteur. A travers un voyage humide et paysageux, nous découvrons l'Irlande et le quotidien de voyageurs tels Franz Bartelt, courageux et ouverts à toutes ces bizarreries, ces petites choses qui font qu'un autre pays peut apparaître si différent et tellement proche à la fois. Quelques questions se posent, inévitablement, comme : faut-il être réellement motivé pour faire du camping en Irlande ? Est-il courageux de se fier à la nourriture locale ? Les paysages à couper le souffle sont-ils plus beaux à imaginer que dans la réalité pleine de brouillard ?
A travers ces petites anecdotes nous découvrons un pays de gens simples, d'une grande gentillesse malgré des conditions de vie rudes. Ce voyage par procuration est un réel plaisir, nous découvrons ou re-découvrons les joies du camping itinérant au pays de la Guiness.

Les premières lignes:
 
Si les yeux sont le miroir de l'âme, les sourcils sont des poils qui pensent.

  De bonne humeur: il pleut comme doit pleuvoir ce pays dont la réputation s'est bâtie sur la capacité d'une catégorie de touristes à résister, joyeusement, aux effets d'une pluviométrie sous laquelle le plus médiocre des mortels se transforme en héros ruisselant.

  L'arrivée à Rosslare fut donc arrosée. Et la route encore mieux, qui de Rosslare conduit à Caher où nous avons passé la nuit dans un camping charmant, au milieu des cultures d'arbres fruitiers. Au calme. A l'humidité.

Ma note: 9 / 10

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