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Blog à bouquins
4 septembre 2009

Légende

DSCF7761_bis  Nannig, Virginie Lauby

  Philippe Collignon est un jeune homme malchanceux. Toutes ses histoires d'amour, lui qui a tant besoin d'être aimé, se soldent par un échec. Une nouvelle fois, il se jette à coeur perdu dans les bras d'une ravissante étudiante. Pour la dernière fois ?
  Sa volonté d'aimer au-delà des trahisons le mènera inexorablement à commettre le pire. Mais, cette fois-ci, est-il le seul responsable ? La belle et dangereuse Anne ne l'a-t-elle pas poussé sur le chemin de son destin ? A moins que ce ne soit la cruelle Nannig ?

La Bretagne, personnage principal du livre, à travers ses paysages maritimes et touristiques, son climat mouillé, ses rêveries... Philippe est sous le charme et Juliette, jeune étudiante rennaise achève la conquête. Il se lance à corps perdu dans cette aventure, comme un défi pour se prouver qu'enfin, il peut réussir à être aimé. Mais Juliette partage-t-elle cette vision de leur relation ? Rien n'est moins sûr, mais le jeune homme pense pouvoir la conquérir...Et puis il y a Anne, charmante, mais qui se fait un malin plaisir à l'asticoter.
Philippe, anti-héros par excellence, à qui tout ne réussit pas malheureusement, se laisse entraîner, happé par le courant, dans une relation étrange et ambigüe. Il commence à perdre le contrôle de sa vie, comme envoûté. Jusqu'où peut-il aller ?
J'ai bien aimé ce petit livre que j'ai lu d'une traite. Il y a plusieurs lectures derrière ce roman : soit on le considère comme une histoire d'amour banale, Philippe s'amourachant d'une jeune fille finalement inacessible; soit on ressent comme l'irruption de l'imaginaire, du fantastique avec quelques coïncidences troublantes qui nous plongent dans les légendes bretonnes. J'avoue que j'ai cédé à la deuxième interprétation et que je reste sur celle-ci, même si la fin, un peu rapide et cruelle à mon goût, ne donne aucune certitude...

Les premières lignes:
 
En descendant la rue principale, on arrive sur la digue par son côté gauche. Là, les terrasses des cafés s'étalent. Quelques haises s'égarent près de la barrière blanche marquant le début de la plage. Plus loin, c'est le casino, et la piscine désertée en saison. La falaise sombre s'enfonce dans la mer... Au pied de la paroi rocheuse, des manèges enfantins, des trampolines, des lumières, des musiques, des rires, des voix...
  La digue est pleine de monde comme tous les soirs où la journée a été chaude. Derrière le chuchotement des vagues montantes, les pas traînants des promeneurs raclent le début de la nuit.

Ma note : 8 / 10

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