Dune, Tome 1, Frank Herbert Il n'y a pas, dans

Dune, Tome 1, Frank Herbert

   Il n'y a pas, dans tout l'Empire, de planète plus inhospitalière que Dune. Partout des sables à perte de vue. Une seule richesse: l'épice de longue vie, née du désert, et que tout le monde convoite.
   Quand Leto Atréides reçoit Dune en fief, il flaire le piège. Il aura besoin des guerriers Fremen qui, réfugiés au fond du désert, se sont adaptés à une vie très dure en préservant leur liberté, leur coutume et leur foi mystique. Ils rêvent du prophète qui proclamera la guerre sainte et changera le cours de l'histoire.
   Cependant, les Révérendes Mères du Bene Gesserit poursuivent leur programme millénaire de sélection génétique; elles veulent créer un homme qui concrétisera tous les dons latents de l'espèce. Tout est fécond dans ce programme, y compris ses défaillances.
   Le Messie des Fremen est-il déjà né dans l'Empire ?

C'est le livre culte de la SF. Et effectivement, c'est un peu le livre fondateur de tout ce qui a servi ensuite dans la science fiction. J'ai l'impression de retrouver ici tout ce que j'ai pu lire ailleurs dans des livres postérieurs qui auraient emprunté les idées chez Frank Herbert.
On entre ici dans un univers tellement construit, tellement réfléchi que cela ressemble à une historiographie d'un pays lointain. On s'aperçoit que l'auteur, tel un démiurge, a conçu ce monde de A à Z. On fait souvent le rapprochement avec le monde de Tolkien pour ce qui est de la Fantasy.
L'histoire commence avec Leto Atréides qui reçoit de l'Empereur un nouveau fief, la planète Arrakis, aussi appelée Dune qui renferme une richesse certaine et indispensable dans ce monde, l'épice.
Son fils Paul, quinze ans, élevée par sa mère, une femme aux pouvoirs sensoriels développés par l'enseignement Bene Gesserit, perçoit qu'il a un rôle dans l'avenir de cette planète.
Il est doué de facultés étranges qui pourraient faire de lui un être execptionnel.
Il rencontre les mystérieux Fremen, hommes du désert, qui vont l'accueillir lui et sa mère dans leurs villes cachées dans le désert profond. Ils vont l'initier aussi aux pratiques de leur peuple, pressentant eux aussi le rôle de Paul, devenu, Muad' Dib. Bref, histoire de famille, d'héritage, de filiation, roman d'initiation et d'aventures, c'est un livre qui a tous les ressorts d'une très bonne intrigue.
J'ai vraiment apprécié cette lecture qui m'a instanément plongée dans cet univers futuriste et mystique. Car la religion, sous la forme de pratiques et de rites est très présente. L'édition actuelle a scindé le livre en deux parties et malheureusement, un lexique de tous les termes inconnus (et ils sont nombreux...) est bien présent, mais dans le deuxième tome. C'est donc un peu à l'aveuglette qu'on déchiffre le langage cosmopolite de cet univers mais l'auteur a du talent, et on s'y fait particulièrement vite.
Je recommande donc cette lecture à tout fan de SF, je pense qu'elle est incontournable.

En revanche, le film qui en a été tiré est nettement moins incontournable. Assez fidèle au livre dans la première partie, il occulte complètement les Fremen et nous propose une fin assez rapide et imagée dont on pourrait se demander d'où elle est tirée. Mais je reconnais que le livre est tellement riche qu'il doit être particulièrement difficile à mettre en image.

Film réalisé par David Lynch en 1983 avec Kyle MacLachlan, Sting, Max Von Sydox, Jose Ferrer, Jurgen Prochnov

Les premières lignes:
  Durant la semaine qui précéda le départ pour Arrakis, alors que la frénésie des ultimes préparatifs avait atteint un degré presque insupportable, une vieille femme vint rendre visite à la mère du garçon, Paul.
   C'était une douce nuit. Les pierres anciennes du Castel Caladan qui avaient abrité vingt-six générations d'Atréides étaient imprégnées de cette fraîcheur humide qui annonçait toujours un changement de temps.
   La vieille femme fut introduite par une porte dérobée et conduite jusqu'à la chambre de Paul par le passage voûté. Pendant un instant, elle put le contempler dans son lit. Il ne dormait pas; à la faible lueur de la lampe à suspenseur qui flottait près du sol, il distinguait à peine cette lourde silhouette immobile sur le seuil et celle de sa mère, un pas en arrière.

Ma note: 9,5 / 10

Comments

[akialam]

j'en ai tiré un avis plutôt mitigé, mais il paraît que c'est vraiment un classique du genre !

[La Nymphette]

C'est en effet un incontournable, je l'ai lu pour la première fois il y a presque quinze ans (je me fais vieille lol) mais j'aime l'ouvrir a hasard pour lire un passage! notamment celui du Gom Jobar!

[freude]

Je ne suis pas très SF, amis ceux-là (toute la série), je les ai lus ou plutôt dévorés !