Croco
Les Yeux jaunes des crocodiles, Katherine Pancol
Ce roman se passe à Paris.
Et pourtant on y croise des crocodiles.
Ce roman parle des hommes. Et des femmes. Celles que nous sommes, celles que nous voudrions être, celles que nous ne serons jamais, celles que nous deviendrons peut-être.
Ce roman est l'histoire d'un mensonge.
Mais aussi une histoire d'amours, d'amitiés, de trahisons, d'argent, de rêves.
Ce roman est plein de rires et de larmes.
Ce roman, c'est la vie.
On se laisse prendre par ce roman symptahique, où les héroïnes mènent le jeu, ou au moins essayent. Joséphine est une mère un peu dépassée par les évènements: elle se sépare de son mari et doit vivre seule avec ses deux filles aux exigences adolescentes. Elle qui a toujours vécu dans l'ombre, elle va devoir s'affranchir de pas mal de choses avant de devenir une nouvelle Joséphine. Sa soeur, jeune femme riche et adulée, sa mère autoritaire et mal-aimante, le bel homme mystérieux de la bibliothèque, sa meilleure amie écossaise, autant de personnages qui vont déclencher le processus lent de sa transformation.
Bref, c'est un livre qui se lit assez vite. Il est simple et reposant, j'ai trouvé que l'intrigue n'était pas son fort. J'ai même beaucoup ri lorsqu'on en apprend un peu plus sur Shirley, la meilleure amie de Joséphine. Totalement improbable, mais bon... La fille aînée de Joséphine, Hortense est aussi un personnage assez... caricatural, mais on s'y fait. Question de facilité. C'est le talent de l'auteur.
Mon impression générale reste tout de même mitigée car j'ai trouvé ce roman assez "je suis riche, j'ai du talent, j'habite Paris, mais qu'est-ce que je suis malheureuse..."
Pour conclure, sa lecture est agréable, on aime certains personnages assez réussis (Marcel Grobz et sa maîtresse, ...), et pour cette raison, j'ai craqué et acheté la suite: "La valse lente des tortues". Comme quoi...
Les premières lignes:
Joséphine poussa un cri et lâcha l'éplucheur. Le couteau avait dérapé sur la pomme de terre et entaillé largement la peau à la naissance du poignet. Du sang, du sang partout. Elle regarda les veines bleues, l'estafilade rouge, le blanc de la cuvette de l'évier, l'égouttoir en plastique jaune où reposaient, blanches et luisantes, les pommes de terre épluchés. Les gouttes de sang tombaient une à une, éclaboussant le revêtement blanc. Elle appuya ses mains de chaque côté de l'évier et se mit à pleurer.
Ma note: 7 / 10