Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Blog à bouquins
31 janvier 2010

Le sourire de l'ange, Rosamund Smith (Joyce Carol

515JIcfZ_SL__SL160_AA115_Le sourire de l'ange, Rosamund Smith (Joyce Carol Oates)

   Un visage avenant, un esprit brillant : Colin Ash, vingt-sept ans, recueille tous les suffrages au sein de la haute bourgeoisie de Boston.
   Or, chacun ignore qu'il note le détail de ses forfaits dans un registre bleu.
   Dorothea Deverell, la veuve dont Colin s'est épris, découvrira que, derrière son sourire d'ange, se cache un être inquiétant...

Livre lu dans le cadre du partenariat Blog-O-Book et les éditions Archipoche

47178518

C'est bien du J.C Oates, toujours à gratter là où ça fait mal. Même si Colin Ash est résolument fou - mais ça, il n'y a que nous qui le savons - il n'empêche que chaque personnage en prend pour son grade. Ils nous sont présentés sans filtre, sans filet, avec toute l'objectivité possible. Malgré tout, on s'attache à Dorothea, même si son côté "femme soumise aux aléas de la vie" la rend un peu trop "attentiste". Colin Ash vient bousculer tout ça et la tension grandit petit à petit entre les deux jusqu'au dénouement fatal. C'est finement distillé, on a peur pour Dorothea et son entourage car le parti pris de l'auteur est de nous mettre aussi du côté de Colin écrivant son journal, journal complètement cynique, et digne du psychopathe qu'il est. On pressent que s'il va jusqu'au bout de son raisonnement propre, il va y avoir du grabuge... Grâce à sa famille, il peut évoluer dans un milieu relativement aisé mais comme un caméléon, il s'adapte très / trop facilement. C'est d'ailleurs cette aura qu'il dégage surtout auprès des femmes qui le rend troublant. Dorothea paraît subjugué par le jeune homme, elle est réellement attirée, même si elle pressent quelque chose d'inexpliqué. Et parce que Colin joue aussi sur les convenances et les non-dits il arrive à s'immmiscer dans le monde et à passer pour une victime de son passé, donc à excuser.
J'ai apprécié la lecture de ce livre , bien construit et au suspens bien mené mais il ne sort pas forcément du lot des autres thrillers sur les psychopathes. J'aime assez J.C Oates, mais ce n'est pas le plus réussi de ses livres - qui a d'ailleurs été initialement écrit sous un pseudo.

Les premières lignes:
   
Dorothea Deverell ne se sentait pas à la hauteur de la situation.
    En cette soirée brumeuse du 14 novembre, au volant de sa Mercedes d'occasion, en route vers ce dîner qui allait bouleverser sa vie à jamais, Dorothea - trente neuf ans, veuve depuis quatorze ans et sans enfant - ressentait les prémices de la disgrâce aussi précisément qu'un frisson annonciateur de la grippe : et elle avait ce sentiment en horreur. Elle l'avait en horreur parce qu'il venait trop souvent s'emparer d'elle.

Ma note: 7,5 / 10

Publicité
Commentaires
C
je ne connais pas ce titre d'Oates, une auteure que j'affectionne particulièrement. J'avais adoré Les chutes, Les Mulvaney ou encore récemment La fille tatouée.
Publicité